Samedi 23/02 après-midi...

Un samedi après-midi instructif, fraternel et très émouvant.
Il n'était pas évident de réussir "los Caminos 2020" après le succès de l'an passé pour 1939/2019.
FFREEE a encore gagné, comme elle le fait depuis 20 ans.
Les adhérents, les amis, les sympathisants ont répondu nombreux.
Après avoir visité les expositions, les stands de vente, discuté et partagé avec la grande famille républicaine... ce fut le tour des témoignages, conférences.
Et là, les quatre témoignages nous ont scotchés sur nos chaises. Originaux, captivants, tristes et émotionnants. Heureusement que l'éclairage de la salle était éteint car, il a dû y en avoir des larmes.
C'est d'abord l'Ami Grégory Tuban qui nous a replongé dans l'année 1940 au camp de concentration d'Argelès. 1940, où les Républicains sont rejoints par les Juifs, les Tsiganes et d'autres étrangers indésirables. 1940 où la gestion du camp est collégiale Nazis Allemands/Français Vichystes. C'est là que s'écouleront les plus honteuses heures du camp d'Argelès.
Puis l'histoire de la famille piémontaise Les Burkler (Nomades) et le témoignage de Louis 3 ans en 1940 dans le camp d'Argelès.
Francine Goldberg témoignera pour sa famille originaire de Belgique. Son papa, son grand-père passeront par le camp d'Argelès. Son grand-père n'en sortira pas. Il est depuis 80 ans ici, dans le petit cimetière des Espagnols.
Wladimir (d'origine Ukrainienne), malgré ses 6 ans en 1940 dans le camp d'Argelès, il se souvient de cette terrible période. Il se rappelle des rats qui pullulaient dans les baraques et que certains mangeaient.
Il est des moments où c'est difficile de rester insensible. On se demande comment des hommes, des gardiens, pouvaient être si méchants et si cruels.
Eric Soriano, Maître de conférence nous parlera ensuite de la xénophobie, du racisme hier et aujourd'hui. Une seule question après l'avoir écouté : "tout ça n'aura donc servi à rien ?".
(de l'Ami Pedro)